Nous l’avons échappé belle.

 

Les faits : Lundi de Pâques, 13H50 local time, un AVRO entame sa descente en approche de la 02 de Zaventem. Arrivé à 6.000 Ft et à hauteur de Genappes, le pilote déclare avoir évité un ULM qui est passé une vingtaine de mètres au dessus de lui. Il s’agit d’un pendulaire biplace tandem aux couleurs rouges, jaunes et blanches.

Le scénario catastrophe auquel nous avons échappé : le pendulaire heurte l’airbus à hauteur d’un des réacteurs, on ne parle plus du DPM ni de son pilote, le réacteur de l’AVRO  s’arrête ou prends feu et explose, l’AVRO  s’écrase en finale dans la périphérie de Bruxelles provoquant des centaines de morts parmi les passagers et les habitants.

Analyse : personne n’a jamais imaginé une telle éventualité. Jusqu ‘à présent, la plupart des abordages entre aéronefs ont eu lieu à faible altitude, dans des zones non contrôlées. Récemment ce sont deux appareils de la Force Aérienne qui se percutaient lors d’un exercice à basse altitude, là où le contrôle aérien n’assure pas de séparation entre les aéronefs. Il y a peu la Force Aérienne Néerlandaise perdait un F16 suite à l’impact avec un ULM à basse altitude. Mais, qui dans l’histoire de l’ULM, qui se souvient avoir allègrement pénétré sans clearance l’espace aérien où on ne compte plus en Feet mais en Flight Level.
Rogner une CTR de quelques dizaines de mètres et à quelques centaines de pieds d’altitude, oui, nous l’avons probablement tous fait, inconsciemment, lorsqu’un vent mal estimé nous a fait dériver.
Grimper sciemment au delà de 4.500 Ft, NON, c’est inadmissible, et, encore plus dans une TMA débutant à 1.500 Ft.

Conséquences : l’image dégagée par notre sport est ternie.
Les négocions en cours avec le Transport Aérien, basées sur « des pilotes responsables », sur un « mouvement adulte » sont compromises.
Tous les efforts entrepris avec le concours de l’aviation militaire (Beauvechain et Koksijde) pour modifier le cliché généralement admis de « joyeux zozos » réduits à néant par la faute d’UN IMBECILE INCONSCIENT.
Le montant des assurances obligatoires et les risques à couvrir, imposés par le Parlement Européen suite aux attentas du 11 septembre, que nous avons réussi à diminuer pour les ULM seront peut être revus car la loi n’est pas encore définitivement votée.
L’obligation du transpondeur pour laquelle nous tentons d’obtenir des dérogations, comment allons nous maintenant pouvoir les justifier ?
Et si d’aucuns pensent créer des classes d’ULM à deux vitesses, ce à quoi notre Fédération s’est toujours opposée, qu’ils oublient, car dans le cas qui nous occupe, c’est d’un pendulaire qu’il s’agit et pas d’un trois axes de la dernière génération.

A qui la faute ? A ce sinistre individu évidemment. Et si on réfléchit un peu plus loin, on lui a appris à voler, il est basé sur un ULModrome et il se vante peut être de ses prouesses, alors… Et pourquoi pas la faute aux moniteurs ? Et pourquoi pas la faute au commandant d’aérodrome ? Et pourquoi pas la faute aux collègues pilotes ? TROP DE LAXISME à tous les niveaux, par facilité par paresse ou par intérêt. Il est du devoir de chacun d’entre nous de dénoncer des pratiques irresponsables, ou bientôt il n’y aura plus de pratique du tout. Dénoncer ne signifie pas avertir la police, mais signifie : ne pas se fermer les yeux et faire prendre conscience aux pilotes irresponsables des conséquences, que tous les pratiquants ne manqueront pas de subir.

A vous de réagir et de tirer les conclusions qui s’imposent.

 

Un Président triste et déçu...

 


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